Une droite religieuse à la française
In: Après-demain: journal trimestriel de documentation politique : organe de la Fondation Seligmann, Band N ° 27-28, NF, Heft 3, S. 33-34
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In: Après-demain: journal trimestriel de documentation politique : organe de la Fondation Seligmann, Band N ° 27-28, NF, Heft 3, S. 33-34
In: Après-demain: journal trimestriel de documentation politique, Heft 27-28, S. 33-34
ISSN: 0003-7176
In: Projet: civilisation, travail, économie, Band 279, Heft 2, S. 55-59
ISSN: 2108-6648
Resumé Force importante sur l'échiquier politique, les chrétiens conservateurs n'influencent pourtant qu'à la marge d'administration Bush.
In the history of Canada-Israel relations, the Harper decade (2006-2015) represents a moment of great intensity. Through the intransigence of the Canadian government's support for B. Netanyahu's government, media and experts saw a break with the traditional image of Canada as an "honest broker". The Harper government's speeches underscore a moral justification for exploring the roots of the Canadian Israeli rapprochement, particularly that of Christian Zionism. The conservative rupture of the 2000s, illustrating both a change in the political and religious landscape, allowed for the formation of a mainly evangelical and pro-Israeli religious right that weighed on the desire to conservatively redefine Canada's international image. Added to this is the political convergence of Zionist Christians, Conservative Jews, and members of the Conservative Party of Canada around pro-Israeli lobbying, which questions the weight of religious convictions on their formulation of Canadian national interests. ; Dans l'histoire des relations canado-israéliennes, la décennie Harper (2006-2015) représente un moment de grande intensité. À travers l'intransigeance du soutien du gouvernement canadien envers le gouvernement de B. Netanyahou, médias et experts ont pu voir une rupture vis-à-vis de l'image traditionnelle d'un Canada « médiateur impartial ». Les discours du gouvernement Harper soulignent une justification morale qui invite à explorer les racines du rapprochement canado-israélien, notamment celle du sionisme chrétien. De fait, la rupture conservatrice des années 2000, illustrant à la fois une mutation du paysage politique et religieux, a permis la formation d'une droite religieuse principalement évangélique et pro-israélienne qui a pesé sur la volonté de redéfinition conservatrice de l'image internationale du Canada. À cela s'ajoute une convergence politique des chrétiens sionistes, juifs conservateurs et membres du Parti Conservateur du Canada, autour du lobbying pro-israélien, qui interroge le poids des convictions religieuses sur leur formulation des intérêts nationaux canadiens.
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In the history of Canada-Israel relations, the Harper decade (2006-2015) represents a moment of great intensity. Through the intransigence of the Canadian government's support for B. Netanyahu's government, media and experts saw a break with the traditional image of Canada as an "honest broker". The Harper government's speeches underscore a moral justification for exploring the roots of the Canadian Israeli rapprochement, particularly that of Christian Zionism. The conservative rupture of the 2000s, illustrating both a change in the political and religious landscape, allowed for the formation of a mainly evangelical and pro-Israeli religious right that weighed on the desire to conservatively redefine Canada's international image. Added to this is the political convergence of Zionist Christians, Conservative Jews, and members of the Conservative Party of Canada around pro-Israeli lobbying, which questions the weight of religious convictions on their formulation of Canadian national interests. ; Dans l'histoire des relations canado-israéliennes, la décennie Harper (2006-2015) représente un moment de grande intensité. À travers l'intransigeance du soutien du gouvernement canadien envers le gouvernement de B. Netanyahou, médias et experts ont pu voir une rupture vis-à-vis de l'image traditionnelle d'un Canada « médiateur impartial ». Les discours du gouvernement Harper soulignent une justification morale qui invite à explorer les racines du rapprochement canado-israélien, notamment celle du sionisme chrétien. De fait, la rupture conservatrice des années 2000, illustrant à la fois une mutation du paysage politique et religieux, a permis la formation d'une droite religieuse principalement évangélique et pro-israélienne qui a pesé sur la volonté de redéfinition conservatrice de l'image internationale du Canada. À cela s'ajoute une convergence politique des chrétiens sionistes, juifs conservateurs et membres du Parti Conservateur du Canada, autour du lobbying pro-israélien, qui interroge le poids des convictions ...
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Nulle part la pensée théo-conservatrice n'a autant mérité son nom que sous la plume souvent épique de Richard John Neuhaus (1936-2009). Cet esprit ardent et polémique, passe du radicalisme chrétien de gauche dans les années 1960, à la contestation chrétienne de droite dans les années 1970, puis de la foi luthérienne à la foi catholique dans les années 1980. Il commence sa vie politique avec le mouvement pour les droits civils et se forge à la lutte de terrain dans le mouvement anti-guerre au Vietnam. Quelque vingt ans plus tard, en 1984, il devient avec The Naked Public Square : Religion and Democracy in America, le penseur le plus incisif de la nouvelle mouvance théo-conservatrice. C'est lui qui impose, dans le débat politique américain, l'idée que la religion a été indûment et catastrophiquement exclue de la sphère publique, non pas tant sous l'effet d'une évolution libérale structurelle des institutions publiques, du droit et de la société américains, qu'à cause des manoeuvres des 'élites sécularisées' contaminées par une modernité athée et « importée », coupées du Peuple et méprisant sa volonté. Personnalité déroutante, il apparaît marxiste dans son analyse des élites captatrices et monopolistiques, républicain et jacobin dans sa vision d'un Peuple souverain dépossédé de son droit d'expression religieuse (chrétienne), nationaliste dans sa certitude de l'exception (providentielle) des Etats-Unis , populiste et révolutionnaire dans son appel (démocratique) à chasser les fossoyeurs de Dieu et du Peuple, qui font courir l'Amérique à sa perte et défigurent sa vocation. Frôlant l'autoritarisme, il se considère comme profondément démocrate. Frôlant la théocratie, il se considère comme le plus fervent défenseur des libertés américaines. Sa vie spirituelle est le moteur de son combat et elle est également mouvementée.
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Nulle part la pensée théo-conservatrice n'a autant mérité son nom que sous la plume souvent épique de Richard John Neuhaus (1936-2009). Cet esprit ardent et polémique, passe du radicalisme chrétien de gauche dans les années 1960, à la contestation chrétienne de droite dans les années 1970, puis de la foi luthérienne à la foi catholique dans les années 1980. Il commence sa vie politique avec le mouvement pour les droits civils et se forge à la lutte de terrain dans le mouvement anti-guerre au Vietnam. Quelque vingt ans plus tard, en 1984, il devient avec The Naked Public Square : Religion and Democracy in America, le penseur le plus incisif de la nouvelle mouvance théo-conservatrice. C'est lui qui impose, dans le débat politique américain, l'idée que la religion a été indûment et catastrophiquement exclue de la sphère publique, non pas tant sous l'effet d'une évolution libérale structurelle des institutions publiques, du droit et de la société américains, qu'à cause des manoeuvres des 'élites sécularisées' contaminées par une modernité athée et « importée », coupées du Peuple et méprisant sa volonté. Personnalité déroutante, il apparaît marxiste dans son analyse des élites captatrices et monopolistiques, républicain et jacobin dans sa vision d'un Peuple souverain dépossédé de son droit d'expression religieuse (chrétienne), nationaliste dans sa certitude de l'exception (providentielle) des Etats-Unis , populiste et révolutionnaire dans son appel (démocratique) à chasser les fossoyeurs de Dieu et du Peuple, qui font courir l'Amérique à sa perte et défigurent sa vocation. Frôlant l'autoritarisme, il se considère comme profondément démocrate. Frôlant la théocratie, il se considère comme le plus fervent défenseur des libertés américaines. Sa vie spirituelle est le moteur de son combat et elle est également mouvementée.
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Nulle part la pensée théo-conservatrice n'a autant mérité son nom que sous la plume souvent épique de Richard John Neuhaus (1936-2009). Cet esprit ardent et polémique, passe du radicalisme chrétien de gauche dans les années 1960, à la contestation chrétienne de droite dans les années 1970, puis de la foi luthérienne à la foi catholique dans les années 1980. Il commence sa vie politique avec le mouvement pour les droits civils et se forge à la lutte de terrain dans le mouvement anti-guerre au Vietnam. Quelque vingt ans plus tard, en 1984, il devient avec The Naked Public Square : Religion and Democracy in America, le penseur le plus incisif de la nouvelle mouvance théo-conservatrice. C'est lui qui impose, dans le débat politique américain, l'idée que la religion a été indûment et catastrophiquement exclue de la sphère publique, non pas tant sous l'effet d'une évolution libérale structurelle des institutions publiques, du droit et de la société américains, qu'à cause des manoeuvres des 'élites sécularisées' contaminées par une modernité athée et « importée », coupées du Peuple et méprisant sa volonté. Personnalité déroutante, il apparaît marxiste dans son analyse des élites captatrices et monopolistiques, républicain et jacobin dans sa vision d'un Peuple souverain dépossédé de son droit d'expression religieuse (chrétienne), nationaliste dans sa certitude de l'exception (providentielle) des Etats-Unis , populiste et révolutionnaire dans son appel (démocratique) à chasser les fossoyeurs de Dieu et du Peuple, qui font courir l'Amérique à sa perte et défigurent sa vocation. Frôlant l'autoritarisme, il se considère comme profondément démocrate. Frôlant la théocratie, il se considère comme le plus fervent défenseur des libertés américaines. Sa vie spirituelle est le moteur de son combat et elle est également mouvementée.
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Nulle part la pensée théo-conservatrice n'a autant mérité son nom que sous la plume souvent épique de Richard John Neuhaus (1936-2009). Cet esprit ardent et polémique, passe du radicalisme chrétien de gauche dans les années 1960, à la contestation chrétienne de droite dans les années 1970, puis de la foi luthérienne à la foi catholique dans les années 1980. Il commence sa vie politique avec le mouvement pour les droits civils et se forge à la lutte de terrain dans le mouvement anti-guerre au Vietnam. Quelque vingt ans plus tard, en 1984, il devient avec The Naked Public Square : Religion and Democracy in America, le penseur le plus incisif de la nouvelle mouvance théo-conservatrice. C'est lui qui impose, dans le débat politique américain, l'idée que la religion a été indûment et catastrophiquement exclue de la sphère publique, non pas tant sous l'effet d'une évolution libérale structurelle des institutions publiques, du droit et de la société américains, qu'à cause des manoeuvres des 'élites sécularisées' contaminées par une modernité athée et « importée », coupées du Peuple et méprisant sa volonté. Personnalité déroutante, il apparaît marxiste dans son analyse des élites captatrices et monopolistiques, républicain et jacobin dans sa vision d'un Peuple souverain dépossédé de son droit d'expression religieuse (chrétienne), nationaliste dans sa certitude de l'exception (providentielle) des Etats-Unis , populiste et révolutionnaire dans son appel (démocratique) à chasser les fossoyeurs de Dieu et du Peuple, qui font courir l'Amérique à sa perte et défigurent sa vocation. Frôlant l'autoritarisme, il se considère comme profondément démocrate. Frôlant la théocratie, il se considère comme le plus fervent défenseur des libertés américaines. Sa vie spirituelle est le moteur de son combat et elle est également mouvementée.
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In: Chrétiens et sociétés
Dans son dernier ouvrage, Henri Tincq qui fut journaliste en charge des questions religieuses au journal Le Monde (1985-2008), porta un regard désenchanté sur le catholicisme de sa jeunesse : « Nous sommes en train de perdre un héritage : celui des catholiques libéraux, des cathos sociaux, des "abbés démocrates", des catholiques résistants sous l'Occupation ». Cet héritage se serait dissous au profit d'un catholicisme porteur de réflexes identitaires et « néoconservateurs » dont le mouvement de balancier pencherait désormais à droite. Bien que les récentes enquêtes sociologiques témoignent de l'éclatement du paysage catholique en France, accentuant une opposition déjà ancienne entre « libéraux» et « intransigeants » puis entre « progressistes » et « traditionnels », un processus de « droitisation » du catholicisme semblerait s'opérer depuis deux décennies, dans ce qui constitue la longue histoire politique des catholiques français au xxe siècle. En prendre la mesure nécessite donc l'ouverture d'un vaste chantier historiographique, à l'image des recherches coordonnées par Denis Pelletier sur les « cathos de gauche ». Face à l'ampleur d'une telle entreprise, mobilisant aussi bien l'histoire des partis que la géographie électorale, ce volume propose une approche d'histoire sociale, culturelle et religieuse du politique, sous l'angle des droites et du catholicisme depuis la décennie « problématique » des années 1960. Cette réflexion tente de repérer les forces et les influences des réseaux, romains et transnationaux, sur lesquels s'appuie ce processus de « droitisation » du catholicisme, si tel était le cas, prioritairement à l'échelle d'une catholicité française mais aussi européenne et américaine
In: Collection Droit et religions
In: Diversitas
Depuis la Déclaration de Vienne, adoptée en 1993, le principe de l'égalité hiérarchique entre les différents droits et libertés fondamentaux n'a jamais été remis en cause de manière significative au sein de la communauté internationale : tous les droits auraient la même valeur juridique et aucun de ceux-là ne pourrait primer sur les autres en cas de conflit. Le présent livre s'attaque à l'effectivité du postulat de non-domination des droits et des valeurs en étudiant les portées, très différentes, qui furent conférées, au Canada, à deux ensembles de droits et libertés fondamentaux. Car l'étude de la jurisprudence canadienne confirme en effet l'existence d'une hiérarchie juridique matérielle favorisant les dispositions protégeant les convictions religieuses individuelles au sein de l'ensemble des droits fondamentaux. La thèse à l'origine de cet ouvrage a obtenu la Mention spéciale de l'Institut international des droits de l'Homme, à Strasbourg, dans le cadre du prix de thèse René Cassin 2011 visant à récompenser la meilleure thèse francophone dont le sujet est lié aux droits de l'Homme.
In: Revue du droit public de la science politique en France et à l'étranger, S. 1495-1530
ISSN: 0035-2578
In: Collection "Diversitas no 12
Depuis la Declaration de Vienne, adoptee en 1993, le principe de l'egalite hierarchique entre les differents droits et libertes fondamentaux n'a jamais ete remis en cause de maniere significative au sein de la communaute internationale : tous les droits auraient la meme valeur juridique et aucun de ceux-la ne pourrait primer sur les autres en cas de conflit. Le present livre s'attaque a l'effectivite du postulat de non-domination des droits et des valeurs en etudiant les portees, tres differentes, qui furent conferees, au Canada, a deux ensembles de droits et libertes fondamentaux. Car l'etude